Tirelire tirelou!   –  予防

 

C’est connu, la surmédicalisation est une vache à lait pour les pharmaceutiques. On dit que la formule est tellement payante pour ces conglomérats qu’ils sont obligés de fournir à leurs actionnaires des bavoirs avec le logo de la compagnie, pour qu’ils puissent saliver en paix. Je vous dis ça en toute confidentialité et sous toute réserve. On dit aussi que d’autres, plus sensibles à l’odeur de l’argent, s’évanouissent de plaisir à la perspective de + de $.  Et je ne vous parle pas des couches-culottes. Il paraît qu’ils ne les comptent même plus. C’est ce qu’on dit entre deux murmures non captés par leurs firmes d’avocats.

Mais revenons à la surmédicalisation ou, si vous préférez, à la prévention, mot qui sert de fourre-tout générique pour vendre à peu près tout et n’importe quoi. Atchoum!

Plusieurs sceptiques non-actionnaires diront que toute cette bienveillance entrepreneuriale entourant notre santé, a pour principal objectif de développer des marchés et faire de l’argent. Que nous ne sommes que les dommages collatéraux des grands flux stratégiques financiers et boursiers. Peu importe que nous ayons réellement besoin de ces produits. Peu importe qu’ils nous rendent malades.

Et ils rajouteront, en baissant le ton et en fixant l’éternité de travers, que tout ce qui intéresse ces pseudos-humanistes est de trouver le chemin qui mène à ce deuxième cœur qu’est notre portefeuille. C’est pour ça qu’ils s’immiscent dans nos vies à grand renfort de publicité et, quelquefois, de pitreries. Ils sont probablement gênés d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire, de grands spécialistes de la tirelire tirelou, tirelire tirelou… Allez, tout le monde frappe des mains, pas sur le voisin, dans ses mains s’il vous plaît! Merci.

En promotion cette semaine, dans un magasin tout près de chez vous, tirelire tirelou…

Gérard-Charles Valente

 

L’anxiété comme moteur du néolibéralisme : https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/548968/l-anxiete-comme-moteur-du-neoliberalisme