En Occident, la médecine est devenue une religion, une façon de vivre, un bouclier en arrière duquel se cachent de plus en plus de personnes en bonne santé, mais devenues accros à cette nouvelle expression de la morbidité, au grand plaisir des soignants en tous genres et de toutes catégories.
Les docteurs, grassement rémunérés par nos impôts, ont remplacé les curés d’autrefois. Ils distribuent les pilules comme des hosties, excommunient les patients qui posent trop de questions, grondent ceux qui exigent un peu de politesse et de respect. Bref, ils s’arrogent des droits, usent de leur autorité et jouent très souvent avec la peur de leurs fidèles devenus dépendants.
À quand une formation pour leur apprendre la bienveillance et la compassion ? Pour l’instant, ça ne semble pas faire partie de leur définition de tâches, ni de leur projet de vie, par paresse, par ignorance, par cupidité.
C’est connu, la plupart des gens ont juste besoin d’un peu d’amour, d’être rassurés, et déjà, ils iraient mieux. Est-ce un manque d’humanité, d’intelligence émotionnelle, un amour immodéré pour leur portefeuille grassement rempli à la limite de la boursouflure ? Ou est-ce tout simplement, des gens ordinaires, très malins, qui profitent d’une situation idéale créée par cette angoisse existentielle qui mine nos sociétés abâtardies par la peur de la mort. Ou encore, est-ce la nature humaine dans sa plus simple expression ?
J’opterais pour un peu de tout ça, avec une salade, s’il vous plaît !
Gérard-Charles Valente
“Soyons optimistes : la médecine a découvert beaucoup plus de remèdes qu’il n’y a de maux.”
Alfred Capus (1858-1922)