Écho de Tokyo -Tōkyō ekō
東京エコー
De retour dans ce Japon que j’aime tant, direction Asakusa, le cœur de Tokyo qui bat au rythme de sa vieille et riche histoire, de ses artisans silencieux, affairés, de ses petites échoppes colorées qui s’offrent comme autant d’écrins, parce que tout est fait pour ravir les sens, avec respect et goût. L’art de prendre soin de l’autre, du visiteur, est sûrement japonais, malgré les contradictions inhérentes à toutes cultures millénaires.
Je vous avouerai que je suis dans un état second après un si long trajet, lorsque je dépose ma valise dans le lobby de l’hôtel. J’ai hâte de prendre une douche. On m’apprend que la chambre n’est pas tout à fait prête. Pendant qu’ils finissent de la préparer, je décide d’aller faire un tour dans le quartier afin de retrouver mes repères, de humer l’air du temps. En marchant sur la Nakamise-dôri, je me rends compte combien nous sommes privilégiés, nous les enfants de pays développés, de contrées tellement riches que le gaspillage est devenu un mode vie, au grand dam de certaines de nos valeurs. Elle a tout à fait raison, la petite Greta.
Ici, les rues sont propres, immaculées. L’histoire a appris aux japonais de ne jamais rien prendre pour acquis. Trop de tragédies et de catastrophes ont parsemé leur passé. Bon, je sais, j’ai tendance à philosopher sur pas mal de trucs. Ce doit être la fatigue ou dans ma nature. Après demain, je dois me rendre à Yokohama pour présenter un extrait de Play and Play Black, une autoproduction de danse Butô, un hommage à Yoshito Ohno. Je vous en reparle.
Gérard-Charles Valente